Comment négocier son salaire à l'embauche

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Salaire et intérim

Ça y est, vous êtes prêt à être embauché, le poste vous intéresse, vous vous êtes battu pour être sélectionné et vous semblez intéresser l'employeur. Mais vous ne voulez pas accepter n'importe quel salaire. Il faudra donc vous lancer dans une négociation, un art qui s'apprend.

Voici comment négocier son salaire à l'embauche.

 

 

1. Préparez votre argumentaire avant de négocier votre salaire à l'embauche

Pour bien négocier votre salaire, préparez bien votre argumentaire en amont. Ainsi, vous vous sentirez plus à l'aise pour développer vos arguments :

  • Renseignez-vous sur votre valeur sur le marché du travail. Restez réaliste, ne vous sous-estimez pas et, à l'inverse, ne vous surestimez pas. Tenez compte de votre secteur d'activité, de votre métier, de la région, du niveau de hiérarchie auquel vous postulez, de votre ancienneté, de vos rémunérations précédentes et de votre niveau d'expertise :
    • Consultez les annonces d'emploi, certaines indiquent le salaire proposé.
    • Interrogez votre conseiller Pôle Emploi ou APEC.
    • Consultez des sites spécialisés.
  • Préparez-vous à présenter votre valeur ajoutée : qu'est-ce qui vous différencie d'un autre candidat qui peut justifier la négociation d'un salaire supérieur à celui envisagé par le recruteur. Ciblez vos arguments au regard de votre poste :
    • votre personnalité : mettez en valeur les points forts de votre personnalité adaptés au poste (persévérance, tolérance au stress, écoute…) et surtout, prouvez-les par un exemple et par votre comportement en entretien ;
    • vos études, vos formations en cours d'emploi ;
    • votre investissement associatif qui vous a permis de développer des compétences intéressantes pour le poste ;
    • votre expérience, les secteurs dans lesquels vous avez exercé, vos réalisations : apport d'un regard nouveau, de méthodes différentes ;
    • vos savoirs spécifiques : langue, langue technique, logiciel, méthodes…
  • Montrez ce que vos compétences et votre expérience vont apporter à l'entreprise : adaptation rapide, apport d'un savoir-faire, d'une technique, diminution des erreurs, économie de coût, économie de temps (pour l'adaptation au poste).
  • Évaluez combien vous allez rapporter à l'entreprise financièrement ou en gain de temps. Prenez l'exemple de votre poste précédent. Cela semble évident pour les commerciaux, mais les fonctions de support peuvent le faire également : gain de temps avec une nouvelle organisation, baisse des dépenses de fournitures en imprimant recto/verso…
  • Faites le point sur vos besoins : de quel salaire avez-vous besoin pour répondre à vos dépenses et un petit surplus plaisir ? Fixez-vous une fourchette inférieure à ne pas dépasser.
  • Entraînez-vous à formulez ces arguments. Plus vous serez convaincu, plus vous réussirez.

2. Laissez parler le recruteur pendant l'entretien avant de parler vous-même

Le plus souvent, c'est le recruteur qui annonce le salaire et… il peut vous convenir ! Mais attention, réfléchissez bien, l'embauche est le moment crucial pour demander un salaire qui vous convient, après il sera trop tard.

Dans tous les cas, ne vous lancez pas dans une négociation de salaire avant que l'employeur ait formulé son souhait de travailler avec vous. Suivez ces étapes :

  • Laissez votre interlocuteur annoncer sa proposition. Nous l'avons vu, vous pouvez avoir une bonne surprise et vous offrir le luxe de demander une légère augmentation.
  • Répétez calmement à haute voix le montant annoncé.
  • Votre interlocuteur va reformuler, argumenter et, s'il se justifie, c'est qu'il doute un peu de son évaluation (une faille dans laquelle vous introduire !). 
  • Fort de votre préparation, reprenez point par point ses arguments et ajoutez vos atouts : votre interlocuteur peut réellement apprécier ce signe de confiance en vous et vos compétences que vous exprimez ainsi. En revanche, s'il ne veut rien entendre, abordez les avantages périphériques au poste : chèques restaurants, forfait repas, prime, voiture de fonction, forfait vêtements, frais de déplacements, crèche d'entreprise, formation… Pensez que certains d'entre eux sont plus avantageux qu'une augmentation de salaire et semblent moins risqués à l'employeur.

Exemple d'argumentaire : « Je comprends, toutefois si l'on considère mon expérience, ma connaissance du dernier procédé de…, j'estime que nous pouvons envisager un salaire supérieur, je souhaite un salaire d'un montant de… ou dans la… ou entre… et…(fourchette) ».

  • Si le recruteur vous demande ce que vous souhaitez comme salaire, ne vous sous-estimez pas, ne vous surestimez pas :
    • Citez une fourchette générique du poste : « Je sais, par mes recherches, que les salaires varient entre… et… »
    • Indiquez où vous estimez vous situer dans cette fourchette : « En prenant en compte mon expérience, mes atouts, je me situe sur un salaire de… »

3. Concluez votre négociation de salaire à l'embauche

Lorsque vous arrivez en fin de négociation :

  • Reformulez le montant que vous avez obtenu. Il est préférable de ne pas partir sur un malentendu : « Donc, nous sommes d'accord sur un démarrage à…, avec tels avantages ».
  • Obtenez la confirmation par écrit par votre interlocuteur.
  • Si les avantages n'ont pas encore été abordés, c'est également le moment de le faire.

 

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